Qui sommes nous...

Les trois Gros et Kiki le chien... Nous vivons à bord d'un voilier nommé Carpe Diem, et pour être à la hauteur de cette devise horacienne, nous partons à l'aventure et à la rencontre de la nature sauvage, des paysages uniques et bouleversants et des gens, dans toute leur diversité...

jeudi 23 juin 2011

J-8…. Grande préparation…


  Si une chose est sûre dans les préparatifs de voyage, c’est qu’on n’est jamais vraiment prêts… Aussi méticuleux que l’on puisse être, ou bien organisé, il y toujours un nouveau problème qui surgit derrière chaque réussite… comme une sorte de loi de Murphy : réparation d’une chose conduit inévitablement à la panne de la chose suivante…
  Alors nous voilà, avec les planchers grands ouverts (en fait un morceau s’est fermé prématurément sur mes orteils, modifiant « légèrement » ma démarche…), les outils éparpillés de partout, les câbles, avec leurs fils dénudés, qui menacent : « Ha, vous avez oublié de me brancher ! ». Les jours passent et la date du 1er juillet, à laquelle nous allons quitter le port, s’approche à la vitesse de l’Hydroptère…


  Aujourd’hui c’est la journée « l’éolienne ». Pendant nos aventures grecques, quelques aimables Allemands, à qui le bruit de la machine a cassé les oreilles un peu trop, ont bloqués les pales avec un bout. Le résultat : une pale qui a littéralement traversé le pont, me manquant de vraiment très peu, et deuxièmement : plusieurs jours de travail pour réparer les câbles sectionnés, refaire la peinture et finalement, fixer l’éolienne proprement à sa place.

  Mais la plus grande aventure concernait la barre, et plus précisément ses roulements. Même si j’ai utilisé ce terme bien technique assez souvent et avec une grande nonchalance, en expliquant aux copains et aux curieux, ce que Patrick était en train de faire, la vérité est que je n’ai pas la moindre idée de ce qui n’allait pas rond…  Pour moi, le problème c’était ce grand trou dans le cockpit à la place habituelle de la barre. Sans grandes connaissances techniques, uniquement intuitivement, on sentait que le bateau ne pouvait pas partir comme ça…
Heureusement, le monde de marins n’est pas celui de vautours, ni de corbeaux, comme dans une chanson de Cabrel, mais de gens gentils, ouverts et prêts à donner un coup de main à n’importe quelle heure, ou dans n’importe quels circonstances.  Au moins dans la plupart des cas… Et il faut dire que nous avons eu toujours beaucoup de chance… Ainsi ici, à port Fréjus, nous avons notre ange gardien technique, Olivier, qui non seulement a aidé Patrick à résoudre de multiples casse-têtes de nature mécanique-« plombistique »- électrique etc. mais aussi, qui par une force surnaturelle catalyse les mauvais esprits qui s’emparent de Patrick chaque fois que quelque chose va de travers. Du coup, au lieu de crier, s’énerver tout seul, et blâmer la première personne en vue de tous les malheurs qui lui arrivent (comme par exemple Kiki le chien, soudainement coupable de la disparition d’une vise très importante), le capitaine du Carpe Diem devient calme et raisonnable, et poursuit tranquillement la réparation, capable même de plaisanter en cette précieuse compagnie…

  De l’autre coté il faut admettre que devant les mystères des installations quelconques sur un navire, même cinq cerveaux ne sont pas de trop. Comme nous avons pu le constater la dernière fois… Patrick a décidé que le petit gout-à-goute sortant du chauffe-eau, qu’on n’entendait même pas, et qui ne risquait pas faire déborder de travail notre pompe de cale, nécessite quand même le changement de soupape. Et ce là que tout a commencé… D’abord, en vidant le chauffe-eau l’eau a débordé et un peu noyé la cale où sont situées les batteries. Ensuite, après le changement de soupape et la mise en route, Patrick a constaté avec la plus grande surprise, que nous étions désormais dépourvus de l’eau chaude… Alors il a de nouveau vidé le chauffe-eau, tout vérifié, de nouveau rebranché…. rien. Pas grave, on se lave en chauffant de l’eau dans une casserole. Au petit matin Patrick renouvelle son essai – et là une autre surprise : on n’a plus d’eau de tout… Du coup Olivier vient à l’aide, et commence la chasse à la panne : est-ce le chauffe-eau ?, la clarinette ? (quel joli nom pour un bout de métal et des tuyaux), le réducteur de pression? Bref, tant de possibilités qu’il faut vérifier une par une. Après trois heures, et les innombrables montages/démontages des différents morceaux du bateau, le problème a apparut… dans les robinets.   Le calcaire du fond du chauffe-eau est aussi parti en voyage organisé, en se propageant petit à petit dans la tuyauterie du yacht, et en se trouvant enfin coincé dans les petits filtres des mitigeurs. Heureusement Patrick a pu vite partir à Castorama pour acheter le nouveau matériel (fiable à 50 % - seulement une boîte était complète), mais le soir, après une longue douche tant rêvé, la réalité nous a rappelé la loi de Murphy : dans l’eau jusqu’aux demi mollets j’ai pu constater que la pompe de douche a cessé de fonctionner…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire