Qui sommes nous...

Les trois Gros et Kiki le chien... Nous vivons à bord d'un voilier nommé Carpe Diem, et pour être à la hauteur de cette devise horacienne, nous partons à l'aventure et à la rencontre de la nature sauvage, des paysages uniques et bouleversants et des gens, dans toute leur diversité...

mercredi 27 juillet 2011

Belle île en mer… Ponza


Greg, Sandra, bébé Gros… on vous dédicace tous les
meilleurs moments de ce voyage.
On aurait tant aimé que vous soyez avec nous…
On pense à vous…


Il y a des endroits et des villes qui vous marquent, qui vous réchauffent le sang dans les veines, qui vous submergent avec un mélange d’odeurs, de couleurs et de vies… Entre un commerçant de fruits et légumes, en admiration devant chaque tomate et chaque pomme de son stand, et le chien de pêcheur qui saute dans les eaux troubles du port pour en récupérer une vieille balle jeté par son maître et se sèche ensuite dans une flaque d’huile par terre, entre les bruits de clackson des scooters et des petites voitures de livraison – vous vous sentez vivants. Le silence et la solitude de la mer sont vite oubliés…
Le peuple des Pontines est très gentil et serviable, même si peu avancé dans les langues étrangères. Au petit ponton, apparemment destiné à l’accueil des zodiacs, un jeune homme tout souriant nous attend déjà. Nonchalamment il prend le bout de notre embarcation, et après l’avoir amarré, il nous offre sa main pour traverser sur la terre ferme. Surpris par ce comportement « gentlemen » Patrick fouille dans sa poche et en sort une pièce de 2€. Le jeune a l’air encore plus surpris que Patrick mais il prend la monnaie avec un grand « Gracie ».
 Nous commençons la visite et tout de suite nous découvrons que la fameuse façon de conduire italienne, n’est rien comparée à ce qui se passe à Ponza. En fait, ils ont ici les voitures les plus étroites  du monde (même si jusqu’à 7 personnes peuvent y rentrer et même s’assoir confortablement) qui se faufilent entre les piétons avec une maniabilité incroyable. Ajoutez à ça des centaines de scooters… Du coup il n’est même pas la peine de rêver d’un trottoir. Tout le monde a les mêmes droit, sauf que nous, on n’a pas de clackson…



Le quai où on débarque est un lieu très important de la ville. C’est ici que sont amarrés tous les bateaux des pêcheurs, certains dans un tel état de décomposition mécanique, que c’est un miracle qu’ils peuvent encore sortir en mer. C’est bien encourageant pour Patrick : notre Carpe Diem, même avec toutes ses pannes en est encore loin… Juste en face des bateaux il y a des magasins et des boutiques, mélangeant les saveurs des fruits, des épices et des tresses de piment rouge accrochés fièrement à l’encadrement des portes, aux bijoux, les vêtements de marques et les petits bistrots. Patrick trouve son bonheur dans un grand magasin de pêche, pendant que nous, les filles, on essai de prendre quelques photos des petits restos tous mignons au bord du quai. Les touristes se mélangent avec les autochtones et bientôt toute cette foule bavarde et joyeuse nous entraîne à la visite de la ville.


Le lendemain l’état de santé de Patrick se détériore un peu. Toutes ses articulations lui font mal et ses boutons forment maintenant des grandes plaques rouges sur ses jambes. Je réussis de le convaincre de ne pas quitter l’île sans avoir vu un médecin mais une fois à nouveau dans la ville, autres choses passent avant : comme par exemple les glaces.  Petit à petit nous nous engageons dans les petites ruelles et découvrons la face intérieure de ce joli décor. Pas de déception : tout est aussi propre, bien aménagé et plein de couleurs qu’à l’extérieure. Le seul bémol : ces ruelles étroites font partie d’un circuit « Tour de Ponza » en Taxi tout-terrain. En avançant à une brave allure et frôlant les murs, ces engins nous obligent de nous écraser comme des crêpes pour ne pas être rayés par leur rétroviseurs.

Pour redescendre des hauteurs de la ville nous prenons un petit sentier vertigineux avoisinant la falaise. Et là, à nos yeux s’ouvrent des paysages magnifiques : un mouillage tout tranquille aux eaux turquises et entouré par les rochers. Je sais que pendant ce voyage j’ai prononcé les mots « magnifique », « extraordinaire » etc. bien beaucoup de fois (ma nature « artistique » s’extasie assez facilement), mais ici, vu d’en haut, on se croirait au paradis. On décide d’explorer obligatoirement ce coin plus tard, avec notre zodiac.   
Mais pour l’instant l’heure est venu à la visite médicale alors après une bière chez un sympathique « Welcome Bar » (ne vous fiez pas aux apparences : ils ne parlent pas anglais mais ils arrivent à comprendre notre pauvre italien) pour le courage, nous entreprenons notre quête de docteur.
La tâche n’est pas facile, vu la barrière linguistique, et petit à petit les avis différents et souvent contradictoires, nous font douter d’une issue concluante. Mais alors une dame, qui observait nos vains essais de communication, nous sauve : « Vous cherchez un docteur pour le chien ? » On se regarde un peu surpris, on n’a jamais mentionné de chien (au moins je pense) et je montre Patrick du doigts. « Alors ne vous inquiétez pas, j’arrange tout », la petite dame nous guide vers un arrêt de taxis et après deux mots échangés avec un des chauffeurs elle nous indique de monter. « Il vous conduira à l’ambulatoire » explique t’elle en lançant un dernier « Ciao » amical.




Notre chauffeur, Antony (le n° de téléphone : 347.83.47.395 au cas où vous auriez besoin) est très sympathique, même si pas trop bavard (il le serait peut-être si on comprenait un peu mieux sa langue). Nous sortons de la ville et nous nous engageons dans un tunnel tellement étroit que je suis étonnée qu’on ne racle pas les murs en passant. Et soudainement, à mon plus grand effroi, j’aperçois un scooter se lançant à notre rencontre. Je ferme les yeux en attendant le choc mais les deux véhicules se croisent sans problème (d’où la conclusion que soit il faut que je révise mon niveau d’astigmatisme, soit les murs sur Ponza sont extensibles). Nous prenons la route de la colline et avec beaucoup de stupeur nous découvrons que l’ambulatoire est situé dans un coin complètement perdu et éloigné de la ville, par contre avec une vue à couper le souffle surplombant toute la baie. Pendant que Patrick se fait examiner et, j’espère, soigner par une jolie doctoresse italienne (et blonde), nous faisons un tour en admirant les paysages de l’île. Notre brave capitaine s’en sort avec une piqûre de cortisone dans les fesses et une ordonnance dans la poche et nous sommes prêts à reprendre notre petit taxi. Antony, très compréhensif au regard de nos appareils photo et nos caméras, nous fait un petit parcours guidé (« piu bella », « magnifica ») de plus beaux coins de Ponza. Les plus belles photos de ce blog sont grâce à lui : « Grazie per tutti Antony ! ».


De retour au port au début de l’après-midi, nous sommes en train de récupérer le zodiac quand mon regard se pose sur la pancarte : « Visitez toutes les grottes de Ponza ! ». Je me renseigne pour plus de détails : le tour coûte 10€ par personne, soit 30€ pour nous 4 (les chiens voyagent gratuitement, contrairement aux enfants). Diplomatiquement j’explique à la dame qu’on va poser d’abord nos courses et qu’on reviendra, mais sur la route Patrick nous propose : « Moi je vais vous faire la visite de grottes gratuitement. Tenez vous bien ! » Et avec un crissement des bouées nous partons en direction des trous noirs dans la partie basse des falaises.

Au fait, je ne sais même pas pourquoi je voulais visiter ces endroits étroits, humides et complètement noirs – moi, le claustrophobe de degré modéré (je peux entrer dans un ascenseur de taille moyenne, mais pas sous une table à cartes). A peine entré dans une grotte que je m’entends déglutir bruyamment : « Il fait bien noir là bas, il n’y a sûrement pas d’issue, hein ? Mais plutôt la marche arrière. Patrick ! La marche arrière ! On sort d’ici !!! »


Au lieu de grottes je propose de visiter le mouillage paradisiaque repéré auparavant.  D’en bas tout semble encore plus calme… les couples d’Italiens très romantiques, étalés dans leurs barques colorés, en somnolant… quand soudainement ce silence apaisante est brisé par un hurlement inhumain : c’est notre Kiki qui, comme d’habitude impatiente de se baigner, a emmêlée la ficelle fine du gonfleur de zodiac autour d’un doigts de sa patte arrière. Elle hurle de douleur, Patrick hurle pour qu’elle se taise, Julie hurle pour savoir ce qui se passe et moi dans tout ça, j’essai de calmer la chienne pour lui enlever cette fichue ficelle de la patte. De chaque barque et de chaque zodiac surgit maintenant au moins une tête en colère et je ne suis pas persuadé que cette façon de faire semblant, que ce n’est pas nous qui foutons tous ce bazar, est bien crédible…

Bref, après ce petit accident on repart chez nous, de l’autre côté des rochers, avec une intention ferme de se baigner sur une petite et bien mignonne plage. Répétant cette manœuvre des dizaines de fois sur les plages sableuses, on s’approche au moteur, puis, au dernier moment, on saute dans l’eau et on court en tirant le bateau. Ce que nous avons fait, sans prévoir pour autant que ce fût une plage couverte de cailloux, plus pointus les uns que les autres. Au lieu de courir on sautait comme des lapins enragés en criant « Aie, aie, aie… ». Du coup Julie et Kiki s’amusaient toutes seules, pendant que nous, enveloppés par les poids un peu plus importants et plus sensibles aux blessures de la voûte plantaire, gardions sagement le zodiac.
Nous revenons au bateau pour un peu de « repos » : Patrick s’occupe de la réparation du charriot de barre d’écoute qui a explosé pendant notre dernière traversée et nous, les filles, partons à la chasse aux petites billes vertes – une partie intégrante du dit chariot, qui se sont éparpillées sur tout le pont, et dans les endroits difficilement imaginables. Un bon jeu pour une après-midi ensoleillée. Mais le jour n’est pas encore fini et il nous faut revenir dans la ville pour acheter le médicament de Patrick et également, une carte SIM italienne, pour avoir Internet avec nos téléphones.
Nous arrivons alors à un nouveau point d’accostage (l’ancien était un peu trop près du point de visite des grottes, et je n’étais pas prête pour une confrontation) et un nouveau gentil homme nous aide à débarquer. Je ne connais pas trop les coutumes d’ici mais j’ai comme une impression qu’on est les seuls à payer pour ce service d’accueil. Ou peut-être les autres sont beaucoup plus discrets…

Bref, on repart d’abord à la pharmacie et ensuite en quête de vendeur d’une carte Sim. On le trouve dans une boutique de haute ville mais voilà le même souci : la vendeuse ne parle pas un mot d’anglais. En faisant des grands efforts on comprend aussi bien que mal ce qu’elle essai de nous expliquer et on opte pour une carte TIM de 35€ (dont 9GB d’internet). Mais comme rien ne peut jamais être facile, pour activer la carte il faut acheter un code dans un bureau de tabac et ensuite appeler une info ligne… italienne…


Nous sommes heureux ici. Non que j’aimerais habiter à Ponza. J’ai déjà donné avec la vie sur une île et je sais que j’ai besoin de plus d’espace (surtout les jours de grande colère). Mais à part les nouvelles destinations à découvrir, j’ai besoin aussi des endroits où revenir pour m’apaiser et me ressourcer. Et Ponza me donne l’envie d’y revenir. On se dit à bientôt alors… 

2 commentaires:

  1. J'espère qu'à présent Patrick va mieux. Prends soin de toi.

    Ewcia zdjecia sa cudne , az mam ochote tam pojechac :)))) Czekam na dalsze wpisy

    Buziaki

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  2. Naprawde warto! Buziaki dla calej rodzinki
    Et Patrick va mieux à présent: il est un peu moins rouge...:)))

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