Qui sommes nous...

Les trois Gros et Kiki le chien... Nous vivons à bord d'un voilier nommé Carpe Diem, et pour être à la hauteur de cette devise horacienne, nous partons à l'aventure et à la rencontre de la nature sauvage, des paysages uniques et bouleversants et des gens, dans toute leur diversité...

mercredi 20 juillet 2011

Porto Vecchio et ses trésors ou quand est-ce que ces pièces de rechange vont enfin arriver !

  L’escale à Porto Vecchio, même si bien agréable, n’était pas uniquement touristique. Mercredi dernier (le 6 juillet) Patrick a commandé en France une courroie adaptée à notre générateur de courant (qui marchait maintenant parfaitement bien avec une réparation de fortune), et il a fait envoyer, avec beaucoup de frais supplémentaires, en Chronopost 24. Nous voilà dimanche le 11, et toujours pas de colis en vue…
  


Bref, nous étions coincés ici pour une durée indéterminée, mais nous ne nous sommes pas plaints pour autant. Comme notre dernière visite à Porto Vecchio datait d’il y a 6-7 ans, nous avons bien décidés de nous rafraîchir la mémoire.
  Tout d’abord, nous nous sommes rapprochés un peu du port (vu que le trafic dans le chenal est très dense, avec tous ces bateaux à moteur entrant et sortant à fond les manivelles, il n’était pas bien conseillé de s’aventurer là-dedans avec notre petit zodiac 6 chevaux), et nous avons choisis le petit mouillage juste derrière l’îlot Ziglione, à gauche du port maritime. Même si la plage de ce coté laissait beaucoup à désirer, avec ses eaux vertes foncées et les fonds en plaques rocheuses colmatées par une boue brunâtre, le mouillage lui-même était parfaitement bien abrité.
  Mais comme le bonheur pur ne dure jamais trop longtemps chez les Gros, nous nous sommes aperçus, que notre  groupe électrogène fournissait bel et bien du 220V, mais il ne chargeait pas du tout les batteries, dont celle qui maintenait son propre fonctionnement. Pour les âmes techniques, voici une devinette : le mystère consistait en fait, que plus on branchait d’instruments (dont chargeurs de tous les types), plus il donnait du courant. En revanche, en enlevant tout, le courant baissait à 150V… Il faut être Bac +12 pour comprendre cette logique.


Après quelques recherches et quelques coups de fil le coupable de ce dysfonctionnement a été trouvé : c’était le condensateur. En attendant maintenant pas un mais deux colis, la seule chose qui nous restait à faire, c’était de charger nos batteries et nos appareils au moteur (ce qui explique les grands délais dans la publication de ce blog – je n’ai plus du jus dans mon ordinateur !). J’espère quand même qu’on va arriver à réparer notre « source de bonheur », sinon, cet été on va être les rois du moteur…

  En attendant que la poste française fasse son travail, nous avons joué des touristes avec pour cap : la vielle ville de Porto Vecchio. Tous ceux qui connaissent bien la Corse savent, que chaque ville et chaque village sont situés ici en haut d’une colline, et accessibles  après de longues minutes (voir dizaines de minutes) de « grimpage ». Porto Vecchio n’est pas différent sur ce point là, mais ce qui le différencie est plutôt le degré de la pente. En voulant alléger les souffrances des pauvres touristes, les Corses ont raccourcis le parcours menant au cœur de village, mais ils ont oublié d’ajouter un escalateur ! En arrivant tout en haut j’avais les gouttelettes de sueur qui se figeaient à mes cils, en m’empêchant de voir clairement, et les genoux qui flageolaient. Patrick, tiré par Kiki cherchant un peu d’ombre, est arrivé le premier et adossé nonchalamment au mur tout frais, lançait : « Alors les filles, ça avance ? ». Bon, soyons honnêtes : cette escalade vertigineuse est faisable, mais qu’une fois dans la journée. Il ne faut surtout pas oublier son pain….



  En récompense de cet effort nous nous sommes installés à l’ombre d’un restaurant local, pour vite récupérer les calories récemment perdus. Et si je peux me permettre de vous donner un conseil culinaire, ce sera : « Ne jamais commandez un gratin corse au milieu d’été ! ». Génétiquement programmée à la nutrition sur la base de patates, je me suis jetée sur ce plat sans trop réfléchir. Mais une fois mon assiette devant, toute cette graisse apparente, les gros morceaux de lard et la crème fraîche formant une croûte épaisse, ont réveillé ma conscience qui disait : « Tu vas le regretter… ». Et j’ai regretté… Pendant que le reste de la famille (qui a mangé sagement les plats beaucoup plus estivaux) jouait et barbotait dans l’eau, moi, j’ai surveillé sagement le zodiac, avec un estomac en plomb. Ca m’apprendra…
  A côté de la vielle ville, très charmante et tellement typique pour la Corse, avec ses maisons en pierre et des petites ruelles étroites et submergées par la végétation luxuriante, nous avons découvert un autre clou de programme : la visite du Leclerc. Situé à droite de la marina, à quelques 10 min de marche, ce magasin est très bien approvisionné et en plus, on peut y profiter de la livraison gratuite de nos courses, en poussant le caddie jusqu’au port. Une solution bien pratique, surtout qu’on est plein des packs d’eau.
  Le golfe de Porto Vecchio n’est pas mal du tout, mais au bout de quelques jours nous avions envie de changer un peu d’air et nous décidons de passer notre week-end sur les plages de Palombaggia.  L’endroit semblait parfait pour une baignade dans les eaux turquises et beaucoup de bateaux de toutes les tailles y étaient déjà amarrés. Néanmoins, au moment d’avoir jeté notre ancre, nous avons remarqués ce mouvement caractéristique de tous les mâts, de droite à gauche et de gauche à droite, comme dans une danse folle dont nous étions tous les patins : la houle… Sans un mot Patrick redémarre le moteur et nous levons ancre. Même la plus magnifique des plages ne vaut pas une nuit de roulis…


  Nous poursuivons notre route un peu plus vers le sud : dans la baie de Santa Giulia. Sur notre gauche : plusieurs rangés de bouées, pour la grande majorité déjà occupées et situées un petit peu trop près des rochers à notre gout. Mais au milieu du passage, quelques bateaux ont déjà jetés leurs ancres et nous décidons nous joindre à eux.
  Comme d’habitude sur la cote est de la Corse, à 7h30 la plage est déjà à l’ombre, mais cela ne nous empêche pas de sauter en vitesse dans le zodiac pour une baignade du soir. Kiki est tellement impatiente qu’elle se laisse tromper par les eaux si limpides et transparentes, que le fond sableux semble être à la porté de la main, et elle saute de zodiac à quelques 50 m de la plage. Bonne exercice, qu’on lui laisse faire néanmoins en solitaire. Nous filons plutôt vers une géniale invention de cette baie : un ponton central.  L’accostage ultra facile et pas d’obligation de charrier ce lourd bateau pneumatique sur la plage, que demander de plus ? Peut-être un peu de tranquillité la nuit…  Même si la houle n’est pas énorme, à chaque mouvement nous entendons les petits « gling-gling » de nos verres rangés dans le placard, et des « bam-bam » des drisses tapant sur le mât.

  Au petit matin nous décidons de tenter notre chance au mouillage suivant : Porto Novo. Et là nous trouvons enfin notre bonheur. Moins connu que ses voisins, Santa Gulia et Rondinara, Porto Novo offre des paysages paradisiaques et tranquilles, surtout dans sa première baie (en fait elle est première si on descend vers le sud, il vaut alors mieux dire, celle à droite). 

Presque déserte, elle offre des fonds de 3.6m, du coup on peut jeter l’ancre assez près de la plage et faire un peu d’exercice physique en ramant tels les gondoliers de Venise. 

Et une fois sur terre, c’est le bonheur pour tout le monde : baignade, jeux, enlèvement des petites épines de chardons de nos pieds… En fin de matinée quelques bateaux d’autochtones, pour qui cet endroit magnifique n’était apparemment pas inconnu, nous rejoignent et nous décidons de nous aventurer un peu dans les terres. Un petit chemin, tout mignon et parsemé abondamment de crottes des cochons sauvages, nous invite à la balade. Seulement, après quelques dizaines de mètres, le seul passage possible semble se concentrer au niveau de nos genoux plutôt et je commence à craindre un peu la rencontre des maîtres de lieux. En plus, Julie, (qui n’a rien de ses parents – un peu casse-cous), prend un immense soin d’écarter chaque brindille, chaque fleur lui barrant le chemin, à la main, une par une. Au bout d’une vingtaine de minutes on arrive au bout : dans la deuxième baie, bondée, bruyante et prise en otage par les jet-ski. On revient vite « chez nous » pour profiter du reste de notre après-midi dans le calme et le bonheur. Et le soir : cap sur Stagnolo.

  Mardi midi : après une semaine d’attente nos colis arrivent enfin. Patrick se remet au boulot et moi je regarde déjà un bouquin sur la Sardaigne et planifiant notre parcours de lendemain. Deux heures plus tard nous sommes prêts à entendre ce charmant ronronnement de notre groupe qui nous rendra la liberté de charger ce qu’on veut quand on veut… Et là, au lieu de ce son « agréable et mélodieux », nous entendons un « aghhhagh »… La batterie du groupe a rendu lame…

2 commentaires:

  1. piekne pejzaze , na sam widok lazurowej wody zaluje ze mnie tam nie ma , moze kiedys ....
    bawcie sie dobrze

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  2. dzieki Ania, my jak najbardziej zapraszamy na poklad :)

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