Qui sommes nous...

Les trois Gros et Kiki le chien... Nous vivons à bord d'un voilier nommé Carpe Diem, et pour être à la hauteur de cette devise horacienne, nous partons à l'aventure et à la rencontre de la nature sauvage, des paysages uniques et bouleversants et des gens, dans toute leur diversité...

lundi 11 juillet 2011

Quelque chose en nous de … Bastia


  J’ai toujours voulu visiter Bastia. Je ne sais pas exactement pourquoi, il se peut que ce sont des photos dans les magazines illustrés, représentant un port de pêche tout mignon, avec ses petits bateaux et ses maisons peintes de toutes les couleurs en arrière plan, qui m’ont donné envie de me promener là bas et de m’imprimer de cette aura colorée. Néanmoins, au cours de nos multiples tours de Corse, guidée par une force indéfinie, nous avons toujours omis ce coin de l’ile de beauté…
  Cette fois je décidais d’achever mon pèlerinage et j’ai convaincu Patrick de mettre dans nos plans de route une escale dans cette ville magnifique.  Magnifique… peut-être pas pour tous, car plusieurs personnes, qui nous interrogeaient sur nos plans, ont été bien surpris : « Bastia ? Mais pourquoi faire ? ». Maintenant on peut au moins leur répondre : « Pour réparer un groupe électrogène », mais c’est vrai que cette ancienne ville corse ne bénéficie pas beaucoup de la sympathie des marins. La plupart la trouvent sale et peu intéressante. Mais je voulais y jeter un coup d’œil par moi-même et comme les circonstances ont été « favorables », nous y voilà à Bastia, pour une escale de durée indéterminée.

  Déjà au petit matin, nous, les filles, partons visiter les alentours du port, en laissant les garçons travailler tranquillement sur le groupe électrogène. L’ancienne capitale de la Corse nous charme tout de suite avec ses passages étroits et les petits restaurants, tout mignons. Pendant la balade Julie découvre chez elle un faible pour les églises et elle ne nous en passe aucune. Bon, j’espère que la prochaine fois qu’elle va aller chez sa grand-mère polonaise, hautement catholique, elle ne va plus crier : « Babcia (ma maman), viens voir il y a un prince charmant dans ce château… ». Nous avons visités 4 églises (de 8 au total, que Julie a trouvé sur le plan de la ville – et moi, qui pensait qu’elle ne savait pas lire), et par la même occasion nous avons découvert la planque des policiers corses, fatigués par le soleil et la chaleur. Confortablement assis juste à droite de l’autel, ils discutaient avec ferveur, ne remarquant même pas notre présence.

  Pendant ce temps nos braves garçons ont effectués leur tour de ville en 10 shipchandlers et magasins de pièces auto. Malheureusement la pièce manquante restait introuvable. Vers 5 heures de l’après-midi un coup de téléphone nous rempli d’espoir : une gentille petite dame d’un magasin à Borgo nous affirme, qu’elle possède notre précieuse courroie en stock, mais qu’il faudrait venir la chercher avant la fermeture à 6h. 20km à pied ne nous tentent guerre et nous misons plutôt sur le train. Mais pour trouver la gare, c’est toute une autre histoire. Nous nous perdons un peu dans les ruelles avant d’arriver vers la place de St Nicolas et de demander de l’aide à un couple d’autochtones un peu « space ». Convaincu que c’est mon accent qui leur fait échanger des regards stupéfaits, je me tais petit à petit, mais Patrick me rassure : ce sont plutôt nos interlocuteurs qui sont un peu bizarres : « La gare ? La gare… La gare ! ». Bon, nous suivons les indications et nous arrivons vers la gare à 6h moins vingt et une bonne surprise nous attend : il y a pas mal de gens qui attendent sur le quai. L’espoir fou nous envahie : il n’est pas trop tard ! Ben si : le prochain et en même temps le dernier train part à 6h20, soit bien après la fermeture de notre caverne d’Ali baba.

  Nous retournons tranquillement au bateau, quand, en passant à coté d’un kebab, nous entendons quelques versets de chants polyphoniques, venant apparemment de cet endroit. Je recule quelques pas et mets ma tête à l’intérieur. Il n’y a qu’un groupe de jeunes hommes assis à une table, qui me regardent avec des sourires malicieux. Je dis à Patrick que ça devait être un CD quand les chants retentissent à nouveau. Je reviens au courant et une nouvelle fois tout s’arrête. Quand peu après nous entendons à nouveau ces voix mélodieuses chanter en polyphonie, j’abandonne et j’envois Patrick et Julie vérifier par eux-mêmes. Ils ont beaucoup plus de chance que moi, et pendants quelques instants ils assistent en direct à un spectacle unique dans son genre.

  La soirée malheureusement n’a pas suivie l’ambiance de la journée. Greg reçoit un coup de  téléphone lui apprenant que sa maman est gravement malade et hospitalisée. Notre couple de jeunes aventuriers décide de rentrer en France le plus vite possible, avec le prochain ferry.
  Leurs bagages fait, nous profitons de nos derniers instants ensemble en visitant le jardin Romieu et la citadelle. Il y a des rues magnifiques, pleines des couleurs et des fleurs ; et les autres : tristes et abandonnées. Mais en aucun cas c’est moche. L’architecture est tellement fine que presque chaque bâtiment possède ses traits propres à lui-même, seulement, par endroits couverts par la poussière du temps.

Nous nous imprégnons de cette ambiance chaleureuse et accueillante en accompagnant Greg et Sandra vers leur Corsica Ferry, en sachant que dès le lendemain nous quitterons cette ville pour poursuivre notre route, à trois…

1 commentaire:

  1. cudne zdjecia ! Podoba mi sie Twoj styl pisania :))) czekam na dalsze wpisy

    ps powiedz Patrykowi ze ta "wpadka" z golebiem to na szczescie :)))))))))))))))))))))))))

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